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Le racisme au XXe siècle: l'exemple de l'apartheid
6 mars 2013

Nelson Mandela est unanimement reconnu comme

Nelson Mandela est unanimement reconnu comme l’homme qui a accompagné la naissance d’une Afrique du Sud démocratique, et reste encore aujourd’hui un symbole de la lutte contre le racisme. Il explique lui-même qu’à la différence de Gandhi, il n’est pas non-violent par principe mais uniquement quand cela semble être la meilleure façon de lutter, mais qu’il est prêt à mourir pour ses idéaux. Ce sont sa volonté et ces années d’emprisonnement qui lui ont permis d’acquérir une autorité morale incontestée et cela à travers le monde. De nombreuses actions ont été mises en place à la fin de l’apartheid, lors de la transition démocratique,  pour réconcilier les différents groupes raciaux et ethniques. Son idéal étant de bâtir une nation arc-en-ciel.

 

 La commission de vérité et de réconciliation

 

 

assemblée

La commission de vérité et de réconciliation fut présidée par Mgr Desmond Tutu, archevêque de Johannesburg et prix Nobel de la paix en 1984. Entre 1995 et 1998, elle fut chargée de recueillir les témoignages des victimes et des responsables des crimes commis pendant l’apartheid, qu’ils soient au nom du gouvernement sud-africain ou au nom de mouvements pour la libération nationale (ANC). En échange de confessions publiques, sans rien omettre  des crimes commis, les auditionnés pouvaient obtenir une amnistie: parmi eux, Aboobaker Ismail, responsable de l’attentat de Church Street ou encore Adriaan Vlok, plusieurs fois ministre entre1984 et 1994. Ainsi 2000 personnes ont été entendues pendant cette période, et des auditions publiques furent conduites dans 80 communautés et ont été largement diffusées par les médias. De plus cette mesure interdisait toutes représailles juridiques automatiques contre les anciens dirigeants de l’apartheid. L’objectif de cette commission était de promouvoir l’unité publique et la réconciliation dans un esprit de paix afin de bâtir une société libérée de son passé. Certaines victimes ont exprimées leur colère sur le fait de voir leurs anciens bourreaux amnistiés mais ce principe  a permis d’éviter un bain de sang en Afrique du Sud.

 

 Mandela et les Springboks

 

 

nelson_mandela

Bien avant d’être un autre symbole de la réconciliation nationale, les Springboks, l’équipe de rugby sud africaine, étaient le symbole du nationalisme afrikaner. Cette équipe, en effet, fut boycottée internationalement, elle fut exclue des deux premières coupes du monde de rugby, qui se sont déroulées en 1987 et 1991, avant de faire son retour sur la scène internationale en 1992. En 1995, l’Afrique du Sud organise la coupe du monde. Bien que n'étant pas favoris les Springboks réussissent à la remporter. C’est alors Mandela, arborant les couleurs des Springboks et donc les couleurs du régime passé, qui remet le Trophée Webb Ellis au capitaine Francois Pienaar. L’image qui reste le plus souvent est celle d’un peuple tout entier fédérer autour de l’équipe sud africaine, la poigné de main entre les deux hommes pouvant être considéré comme la réconciliation d’un peuple tout entier.

 

 

L’Afrique du Sud une puissance émergeante

 

 

L’acronyme BRICS regroupe le nom de puissances émergeantes tel que le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, qui sont les principaux acteurs de l’économie internationale. Depuis 2011, cette dernière fait parti des puissances émergentes.  En parallèle de sa démocratisation, l’Afrique du Sud ouvre aussi son économie à l’international, lui permettant de consolider sa place de première puissance africaine. Sa puissance reste encore faible face aux autres membres. En effet, son PIB ne représente qu’un quart du PIB indien et son taux de croissance avoisine les 3%. Ce qui est assez faible par rapport aux autres pays émergeants. Mais l’entrée dans les BRICS de l’Afrique du Sud permet aussi aux autres nations membres de consolider leur présence en Afrique et donc de mieux exploiter les ressources miniaires très abondantes en Afrique.

Après la libération de Mandela et l’instauration d’une démocratie, l’Afrique du Sud était devenue le symbole du pardon et d’une nation multiraciale mais bien que des lois aient été votées pour empêcher que les injustices passées ne se répètent, le comportement général n’a pas réellement changer, l’exemple de la grève des mineurs de Marikana en est la preuve. Alors qu’ils manifestaient pour une augmentation de salaire, la police tire dans la foule faisant plusieurs morts et de nombreux blessés. La justice, utilisant des lois datant de l’apartheid, inculpe 270 mineurs pour le meurtre de 34 de  leurs camarades. Derrière l’image de la nation arc-en-ciel se cache une vérité beaucoup plus violente. Le taux de criminalité en Afrique du Sud est l’un des plus élevé du monde. On estime que par an 25 000 crimes sont commis, s’ajoute à cela le trafic de drogue et la prostitution. De plus, le pays est en proie aux violences domestiques. Il détient le triste record du taux de femmes violées et de la violence faite aux enfants. S’ajoute à cela l’épidémie du SIDA qui touche 10,6% de la population, soit 5,4 millions de personnes, ce qui provoque la baisse de l’espérance de vie.

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